Sérigraphie, impression d'art artisanale

L'histoire de la sérigraphie

Le mot sérigraphie dérive du latin sericus (soie) et du grec graphein (écrire, dessiner). Bien que le terme ait été inventé au 20e siècle, le procédé remonte à 2 700 ans. Son origine remonte aux Chinois, qui utilisaient la technique des pochoirs collés sur un morceau de soie pour décorer les tissus et écrire des proverbes sur du papier. C'est Marco Polo, le célèbre Vénitien, qui découvrit ce procédé d'impression au cours des dix-sept années qu'il passa à la cour impériale chinoise et le ramena en Europe. Dans les années 1960, d’autres artistes comme Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Robert Rauschenberg reprennent la technique de la sérigraphie et lui donnent l’espace qu’elle méritait.

La sérigraphie est une technique d'impression manuelle et artisanale.

Nous disposons d'un cadre (1) sur lequel est tendu un tissu maillé. Certains points sont bloqués (4) ou ne laissent pas passer l'encre (6).

Pour chaque couleur, nous devons imprimer avec un cadre différent, nous pouvons donc jouer avec les chevauchements, les transparences, etc. La sérigraphie permet d'obtenir des rendus de couleurs uniques (fluorescent, doré, etc.) et d'imprimer sur n'importe quelle surface plane (papier, tissu, verre, métal, etc.). Elle permet de reproduire une création en plusieurs exemplaires à partir d'une matrice, mais contrairement à l'impression offset ou numérique, l'impression manuelle n'est pas basée sur la productivité. Il faut savoir prendre son temps et accepter qu'il puisse y avoir des erreurs. L'impression artisanale, c'est le goût du travail manuel mais aussi la passion du beau papier et des beaux imprimés.


La technique

La sérigraphie est un procédé d'impression au pochoir. Ceci est rendu possible grâce à l'écran à travers lequel l'encre (6) est pressée par la raclette pendant le processus d'impression. Pour réaliser un tel pochoir, il faut un cadre sérigraphique, une émulsion photographique et une source de lumière UV (4), ainsi qu'un gabarit graphique, imprimé entièrement en noir sur un film d'exposition. Le cadre est ensuite exposé à l’aide du modèle créé. Le cadre fini, présenté avec son propre motif, peut être sérigraphié sur différents matériaux.

La technique de la sérigraphie peut être divisée en 3 phases : l'œuvre, l'exposition et l'impression.

L'oeuvre d'art

Une fois que vous savez ce que vous voulez imprimer, vous devez diviser le dessin en autant de « sous-dessins » qu'il y a de couleurs que vous voulez imprimer. Par exemple, si vous voulez un dessin en jaune et noir, vous devrez préparer deux dessins séparés, l'un avec ce qui sera imprimé en jaune et l'autre avec ce qui sera imprimé en noir. Ces deux « sous-dessins » doivent être préparés (imprimés ou dessinés) à l'encre opaque sur papier transparent. Quelle que soit la couleur dans laquelle chaque « sous-conception » est imprimée, la police sera toujours noire mate (la lumière ne traverse pas la conception).

L'exposition (4)

La lumière (4) traverse le papier transparent et durcit l'émulsion, qui devient imperméable. Au contraire, la lumière est bloquée par le design noir mat et ne durcit pas l'émulsion. Il disparaîtra au lavage, laissant le tissu nu (5) et perméable à l'encre d'impression. Le cadre est prêt.


La presse (6)

Une fois prêt, le cadre est accroché sur la table d'impression à l'aide de charnières. En même temps, les couleurs sont mélangées pour obtenir le bon mélange avec la bonne consistance. Ensuite, le papier (6) est placé sur la table, sous le cadre. L'encre est déposée sur l'écran et étalée à l'aide d'une raclette.
Nous imprimons nos sérigraphies chez Fallani à Venise.
Fallani Venezia est un laboratoire artisanal de sérigraphie artistique, actif depuis 1968 au cœur de la ville de Venise. Elle imprime des éditions de haute qualité, mettant à disposition son expertise technique et sa sensibilité, parvenant à interpréter et à traduire graphiquement les différents langages expressifs des peintres, sculpteurs, photographes, illustrateurs, street artistes, graphistes et designers.